en France - Canal des Deux Mers

   
 
       "Canal propre" - études et expérimentations, et sensibilisation du public
 
   


a) L’action “stabilisation des berges” a présenté un intérêt particulier en étant l’une des rares actions expérimentales du programme VEV à être réalisées sur l’infrastructure des canaux. L’étude préalable confiée à l’établissement public Office National des Forêts a identifié quatre secteurs représentatifs des différentes situations rencontrées le long des canaux, tenant compte de l’environnement végétal, de l’historique du traitement des berges et des dégradations (batillage provoqué par les bateaux, utilisation intensive du chemin de halage, dégâts provoqués par les ragondins). Quatre traitements types ont ensuite été conçus par le même prestataire, tous recourant au génie végétal. Après les longues procédures d’autorisation pour des travaux réalisés sur ce canal, site classé, les différentes solutions ont été mises en œuvre au printemps 2000. Les sites sont Vic et Castanet sur le Canal du Midi au Sud-Est de Toulouse, Fenouillet et Montech sur le Canal latéral à la Garonne au Nord-Ouest.
Les panneaux expliquant aux visiteurs et au public l’objectif et les modalités de l’expérimentation se sont révélés essentiels. Ils ont été particulièrement bien reçus, et de nombreux témoignages ont montré que la population était moins passive qu’on n’aurait pu l’imaginer, par rapport à l’intérêt patrimonial de l’ouvrage. Malgré certaines difficultés (vols d’arbustes, jeunes plants consommés par les ragondins), les enseignements sont précieux pour la conception des actions de stabilisation des berges sur l’ensemble du linéaire du Canal des Deux Mers, comme sur les autres canaux historiques du réseau VEV. VNF profite déjà de cette expérience pour intensifier là où c’est possible le recours à de tels traitements, dans le cadre du contrat Etat-Région 2001-2006. Il s’agit d’une révolution culturelle en marche, en faveur de la qualité de l’environnement du canal.

b) L’action “sensibilisation du public” portant sur la propreté stricto sensu, a abouti à la définition d’un programme comportant de nombreux volets impliquant le citoyen et notamment les jeunes. Le programme prévoyait entre autres l’impression de documents et la mise en place de distributeurs de sacs incitant les usagers à évacuer leurs déchets. Cependant, l’étude ayant révélé que le canal était perçu par les usagers ou les riverains comme peu dégradé sur ce plan, l’enjeu était moins sensible que l’approche initiale ne l’avait laissé supposé. En raison du coût très élevé de cette action, par rapport aux enjeux limités, elle a été abandonnée. Seules restent les préconisations de l’étude.

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       Colloque de clôture du programme VEV à Toulouse, 4-6 octobre 2000
 
   


Le colloque de clôture du programme a atteint son objectif, en attirant plus de 150 délégués, dont une quinzaine représentant les 11 partenaires VEV ainsi que 3 autres programmes TERRA. L’intérêt de la dynamique de collaboration transfrontalière, en dehors des thématiques étudiées, est attesté par la présence de représentants des projets très variés. Quant au réseau VEV, les partenaires ont manifesté leur désir de poursuivre leur collaboration sous des formes à définir en fonction des appels à projets communautaires, mais en élargissant le partenariat (plusieurs autres voies d’eau ont manifesté leur désir d’adhérer) en adoptant une charte des voies d’eau vivantes. Parmi les principes véhiculés par le projet de charte :
— un programme d’actions et d’investissements sur les voies navigables historiques, qui respecteraient les équilibres du milieu spécifique des VEV, en s’écartant des schémas touristiques traditionnels, dans l’intérêt des territoires dont l’économie durable est liée aux activités fluviales,
— la création d’un label des voies d’eau vivantes (VEV), garantissant le développement durable des voies d’eau historiques,
— une fédération à terme pour la labellisation et le suivi des voies d’eau vivantes,
— le développement d’emplois nouveaux dans les aires d’influence des voies d’eau,
— la mise en œuvre d’un programme de développement des VEV comme moyen d’éducation et de sensibilisation des populations (jeunes/adultes), comme outil de formation des techniciens des voies d’eau, comme support indissociable de l’économie durable.

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       Animation technique du réseau (expertise) - Lettre d'information "VEV" - Site web
 
   


L’animation du réseau ne peut s’évaluer comme les autres actions VEV, puisque son résultat se traduit par l’existence et le fonctionnement même du réseau, avec tous les échanges qu’il a engendrés. On peut noter toutefois qu’au fur et à mesure que le programme s’est déroulé, le recours à l’animateur technique comme intermédiare dans les échanges entre partenaires s’est logiquement atténué, en faveur des contacts directs. La lettre d’information a rendu compte des travaux du partenariat, avec sept numéros édités, entre juillet 1998 et juillet 2000. Les articles sont repris sur ce site. Le site web a donné lieu à quelques dizaines de requêtes, qui ont été traitées avec les moyens disponibles au réseau à ce jour. La liste qui suit donne une idée de l’intérêt suscité par le site et de quelques sujets de préoccupation :
— un exploitant de bateau-promenade sur le Canal du Midi demande de l’information sur l’ascenseur d’Anderton,
— un agent de développement local dans la vallée de l’Ebre en Espagne cherche des contacts,
— un ancien responsable de la navigation sur l’Ebre, chargé d’organiser le colloque de Tortosa en septembre 2001, cherche des contacts,
— un particulier belge demande de l’information sur la Meuse,
— les canaux bretons demandent comment se procurer la Convention Européenne des Paysages,
— un étudiant en architecture à Paris cherche de l’information sur les écluses,
— des plaisanciers canadiens souhaitent faire un voyage en Europe,
— un scolaire français demande de l’information sur une ville construite autour d’un canal,
— une étudiante en langues demande des sources d’information pour comparer le transport fluvial en France et en Allemagne,
— un traducteur anglais basé à Paris souhaite des précisions terminologiques,
— un particulier de Marseille souhaite de l’information pour parcourir le Canal du Midi à vélo,
— une étudiante en urbanisme à Lille souhaite une information générale sur les canaux,
— un internaute français juge ce site intéressant et ouvre un lien depuis son site personnel,
— un notaire belge retraité fournit de l’information sur l’histoire du Canal de l’Espierres,
— le comité des canaux bretons demande de l’information sur la roue de Falkirk,
— un photographe de New York souhaite réaliser un reportage sur une péniche de transport,
— un chantier naval néerlandais souhaite connaître les dimensions des bateaux admissibles sur le Canal Göta en Suède.
Près de 60% des requêtes proviennent d’internautes français et 12% de l’Amérique du Nord. Les autres requêtes viennent des pays de l’Union Européenne. Notons toutefois qu’il n’y a eu aucune demande du Royaume-Uni ni de la République d’Irlande (préjugé contre un site qui n’est pas exclusivement en anglais ?)

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   Labellisation des produits touristiques des trois régions et charte de qualité
 
                                    
   


Première partie : Promotion touristique
Conscients de la nécessité de faire exister la destination "Sud" de la France, les 3 CRT se sont associés depuis 1997 à VNF dans la mise en place d'un programme interrégional de promotion des "Rivières et Canaux du Midi". Grâce aux campagnes de communication menées, l'ensemble de l'offre a atteint un niveau de cohérence et de lisibilité face à une concurrence bien installée sur le marché. L'utilisation de grands médias nationaux a été un succès pour promouvoir la fréquentation des bateaux habitables. Aussi, les enquêtes et les études de clientèle réalisées post-campagne ont-elles permis de constater :
- que la fréquentation et la période d'utilisation des bateaux habitables avaient augmenté et que l'offre s'était développée,
- que cette augmentation de l'activité s'accompagnait de problèmes de surfréquentation du réseau, surtout dans la partie orientale (secteur Carcassonne - Béziers du Canal du Midi),
- que les autres formes d'utilisation touristique des voies navigables n'avaient pas bénéficié autant de l'impact direct des campagnes de communication que les bateaux habitables.
Fort de ce constat, et considérant l'impact important de l'image, les acteurs ont donc souhaité poursuivre l'effort entrepris mais en le complétant par une action locale visant à promouvoir les bateaux promenade auprès des résidents de nos régions et des vacanciers durant leur séjour. Cette opération, d'un coût total de 60 000 euros, a permis de réaliser une campagne de presse régionale dans les médias et un dépliant d'informations complémentaires, recensant les professionnels du secteur sur l'ensemble des Rivières et Canaux du Midi et synthétisant les prestations offertes par chacun. Afin de toucher une cible de professionnels, ce dépliant bateaux promenade est encarté auprès des principaux diffuseurs et envoyé aux "prospects" qui en font la demande à la suite de la Campagne. Une analyse des retombées de cette action est prévue dès la fin de la saison 2001.

Deuxième partie : Signalétique
Cette action, répondant aux mêmes problématiques interrégionales que pour le site internet (voir l'action suivante), a connu les mêmes complications dans sa réalisation. L'objectif principal était de chercher à matérialiser le long des voies d'eau, par le biais d'une signalétique commune, l'image promotionnelle créée et adoptée dans le domaine de la communication touristique. La difficulté essentielle résultait de la recherche d'un équilibre entre multiplicité des identités locales et homogénéisation (et non uniformisation) de l'image du produit fluvial. Au-delà des démarches d'information et de sensibilisation, cette action a nécessité des étapes de validation importantes auprès de tous les partenaires. La validation définitive de cette Charte doit avoir lieu avant fin juillet 2001. Cette opération s'est déroulée selon 3 phases :
- État des lieux
Ceci a nécessité une approche méthodologique pour la définition d'un concept de signalétique : identification spatiale et touristique du territoire concerné, définition de séquences identitaires. Sur l'ensemble du bassin de navigation, ce sont au total 15 séquences qui ont été mises en évidence. De nombreuses démarches de terrain ont été accomplies afin de dresser une photographie quasi exhaustive de l'état actuel de cette signalétique.
- Inventaire thématique
Au regard des guides et documents touristiques disponibles, des enquêtes clientèles, de l'analyse des différences entre l'image "vécue" d'un territoire et l'image perçue de celui-ci, la Charte dresse un fil conducteur, une trame thématique, permettant de dégager une ambiance par séquence, de mettre en exergue les éléments identitaires systématiquement proposés, de repérer les thèmes forts évocateurs pour tout public utilisateur (automobiliste, navigants, cyclistes, riverains...) et pour toute catégorie culturelle (français, européens, internationaux...)
- Définition d'un cahier des charges graphique
Ceci constitue le corps même de la charte que chacun des partenaires doit approuver et respecter dans les futures mises en oeuvre. Sur la base d'un exemple pratique correspondant à une séquence précise (vallée du Lot), et ce afin de mieux apprécier la faisabilité opérationnelle des propositions, la charte définit ici les normes précises concernant le graphisme, design, matériaux, préconisations techniques, formes et déclinaison des lignes des mobiliers, disposition des contenus, etc. Ces derniers (information touristique) seront laissés à l'initiative des opérateurs touristiques locaux lors de la mise en oeuvre de cette signalétique.

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       Promotion touristique sur le support des NTCI : études, promotion, mise en place
 
   


Ce projet, dont la genèse et la mise au point ont été compliqués de par le caractère interrégional de l’action, a abouti, en septembre 2000, à la création du site web “midifluvial.com”. Le site, présenté au stade de prototype avancé lors du colloque de clôture du programme VEV en octobre 2000, est opérationnel depuis la fin de l’année.
L’étude préalable devait préciser la notion d’objet touristique, soit un ensemble de descripteurs permettant de caractériser de façon précise et unique toute entité touristique : une halte nautique, un hôtel, un restaurant, un site naturel. La base de données est composée d’un ensemble d’objets touristiques possédant ses caractéristiques propres, reliés entre eux pour permettre de constituer des itinéraires touristiques ou un ensemble de prestations proposées dans un environnement donné. Une deuxième notion à prendre en compte était l’extensibilité et la transférabilité du projet au niveau régional, national ou européen. La base de données permet de caractériser tous les types d’éléments associés à un paysage fluvial, quel que soit le pays dans lequel il se trouve, et quelles que soient ses spécificités locales.
La notion de proximité se traduit par un accès facile aux informations contenues dans la base de données par différentes portes d’entrée. A partir d’un élément donné, par exemple une halte nautique, il est possible d’accéder à toutes les prestations, tous les centres d’intérêt dans un rayon déterminé autour de ce point de départ, quel que soit le type d’activité que l’on peut rencontrer dans cette zone géographique.
Le projet s’est déroulé en trois phases :
— une phase de conception, de modélisation et de développement informatique d’une grosse base de données, appelée à s’étoffer. Le format “tourinfrance” (proposé par le Ministère du Tourisme) a été adopté, afin de garantir la compatibilité avec les bases existantes;
— une phase d’intégration des données provenant des différents organismes régionaux et départementaux, nécessitant des adaptations compte tenu de l’incompatibilité des formats,
— une phase de développement du site web proprement dit, qui n’est en fait qu’une interface. Les données brutes sont rendues accessibles et attractives au public grâce à l’interface graphique.
La mise à jour des données se fait, dans un premier temps, par l’incorporation de fichiers existants après transformation et, dans un second temps, après l’ouverture du site au public, par un accès de type extranet, sécurisé, mis à la disposition des différents intervenants locaux afin que n’importe quel européen souhaitant faire un séjour dans la zone du Canal des deux Mers puisse trouver des informations pertinentes, précises et à jour, de façon simple et claire.
Les principales rubriques du site auxquelles on accède depuis la page d’accueil sont :
— les rivières et canaux : une carte interactive permet d’obtenir la situation géographique d’un canal ou d’une section de canal, d’avoir un aperçu des paysages. Cliquer sur une section ou sur une ville donne accès à une fiche technique de présentation du département concerné et des organismes locaux consacrés au tourisme ainsi qu’à des liens vers d’autre sites existants ;
— un guide pratique de la navigation rappelant les principes de base de la navigation fluviale à l’attention du public non-spécialiste ;
— la section “Préparez votre séjour” permet de faire une découverte libre, ou d’obtenir des informations précises sur des points précis (haltes, hôtels, services, itinéraires, activités sportives, etc.)
Il est également possible de sélectionner une des 72 haltes nautiques déjà répertoriées sur cette carte pour obtenir la fiche détaillée correspondant à cette zone.

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       Centre International des canaux historiques à Toulouse
 
   


Cette opération a vu une série de réalisations, qui ont jeté les bases du Centre International des Canaux Historiques, objectif ambitieux affiché au début du programme. Chacune des actions relevait de l’expérimentation en transnationalité, ce qui en a retardé le lancement, du fait des difficultés de communication entre acteurs anglophones et francophones. Ces difficultés se sont néanmoins progressivement estompées grâce à la connaissance les uns des autres, grâce aussi aux outils mis en place in itinere. Les actions individuelles contribuant à ce projet sont résumées ci-après :
— la constitution d’une base de données sur l’exploitation et l’entretien des canaux (action 39); cette base devra s’enrichir progressivement des données apportées par les partenaires sous forme de fiches techniques dont le modèle a été élaboré en partenariat, ainsi que des expériences innovantes recensées,
— création de sites Internet et Extranet pour mettre à la disposition du réseau les données rassemblées, le mode d’accès étant soit direct soit par liens avec les sites des partenaires (actions 1C, 2A); l’accès aux catalogues des archives des partenaires du réseau, et un travail de fond pour rendre ces catalogues aussi homogènes et lisibles que possible, sont apparus comme taches essentielles pour la suite de l’action,
— la mise en œuvre, après une période d’expérimentation début 2000 (action 1B), d’un espace collaboratif de travail “eRoom”; une journée de formation a été organisée en février 2001 afin de favoriser le travail collaboratif des partenaires du/des futur(s) programmes devant succéder à Terra-VEV (actions 2B, C et D)
— la mise en lumière de la cale de radoub, futur lieu d’animation et d’exposition du centre international ouvert aux partenaires du programme (action 1A); la mise en œuvre de cette action a dû être différée à l’automne 2001 pour des raisons techniques (travaux à conduire en même temps que la réfection de la toiture du bâtiment).

Globalement, le programme VEV aura permis à VNF de tester les différents outils de partage de connaissances et d’expériences, et à définir les contours du Centre International. VNF aura donc été à l’origine d’un vrai projet de partage de connaissances entre exploitants des canaux historiques, dans l’intérêt des territoires desservis.

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       Colloque de lancement du programme VEV à Toulouse
 
   


Le colloque “Canaux 98” a eu lieu à Toulouse en mai 1998. Il a réuni 150 congressistes environ venus débattre du devenir des canaux historiques, et a permis le lancement du programme TERRA-VEV. Les canaux du réseau ont pu être situés dans leur contexte international le plus large, grâce aux interventions présentant le Canal Chesapeake et Ohio aux Etats-Unis, le Canal Rideau au Canada, les anciens canaux russes entre la Baltique et la Volga, le Canal Finow en Allemagne, les canaux irlandais, et beaucoup d’autres. Une série d’atéliers a pu aborder dans le détail les thèmes qui devaient ensuite être approfondis par les différents partenaires tout au long du programme VEV.
— critères de conception et gestion patrimoniale
— modèles économiques
— développement commercial
— développement touristique et action muséographique
— aspects environnementaux et écologiques
— outils de planification des voies navigables
Le partenariat a pu être consolidé dans les coulisses, avant la réunion constitutive des comités de programmation et de suivi (le 13/05/98).

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       Analyse paysagère pour l'aménagement et le développement durable dans l'aire d'influence du canal
 
   


Cette action s’est composée de deux études parallèles menées par différentes équipes, chacune portant sur la moitié environ du parcours du canal du Midi dans la région Languedoc-Roussillon, suivie d’une synthèse réalisée par un troisième bureau d’études paysagères, et d’une campagne pour communiquer les résultats et les recommandations aux élus locaux.
La première phase a abouti à la production des évaluations et des recommandations détaillées, adoptant différentes méthodologies. Les différences s’expliquent en partie par l’approche des équipes de consultants, et en partie par la nature différente du canal dans les deux sections considérées (d’une part le Lauragais et le Carcassonnais entre le bief de partage et Argens-Minervois, et la section “méditerranéenne” à l’Est d’Argens-Minervois). Les rapports d’étude abondamment illustrés ont été édités respectivement en octobre et décembre 1999.
Le rapport de synthèse a souligné que le canal est l’objet de beaucoup d’enjeux. Il subit deux sortes de pressions : celles liées au développement urbain et celles dues à la fréquentation touristique. Des mesures de valorisation et de conservation ont été mises en œuvre, mais elles ont eu un caractère expérimental, sans cadre ou directive commun basée sur les résultats de l’expérience acquise ailleurs. Une conséquence de cette situation est que le développement économique du canal est bien en-deçà de son vrai potentiel. Pour une planification réussie à l’avenir, il paraît essentiel d’échanger les expériences, de s’inspirer des développements réussis.
Les paysages entourant le canal sont essentiellement ruraux et agricoles, interrompu par les paysages naturels liés aux rivières, aux étangs, etc… L’influence du Midi méditerranéen est omniprésente dans la végétation associée aux habitations et bordant les routes. Les séquences urbaines, bien que moins authentiques sur le plan paysager, conservent une très forte valeur patrimoniale. En bref, la valeur du canal ne dérive pas exclusivement de l’ouvrage en lui-même, mais de la qualité du paysage global, qui lui confère son unité. D’où la notion de l’aire d’influence du canal, et la nécessité d’agir sur le paysage dans tout cet espace.
Les propositions concrètes faites par les bureaux d’étude pour une meilleure gestion paysagère incluent:
— des projets pour protéger l’environnement et augmenter l’intérêt des visites aux sites moins connus le long du canal (par exemple Sallèles d’Aude et Ségala), afin de soulager la pression sur les sites à très forte fréquentation comme Fonserannes),
— l’atténuation de l’impact des travaux routiers (par exemple les nouvelles déviations, leurs ponts et leurs approches) par des traitements paysagers spécifiques,
— les mesures de planification pour empêcher l’expansion urbaine désordonnée, particulièrement près de la Méditerranée.
La synthèse des deux études paysagères a caractérisé les nombreuses recommandations en les regroupant sous quatre titres thématiques.
1. Protection et conservation du patrimoine bâti et naturel : outils à développer et à appliquer pour la gestion dynamique des vues, bâtiments, et micropaysages.
2. Promotion d’un développement de qualité : préparation d’un manuel illustré de bonnes pratiques.
3. Valorisation des paysages agricoles et l’activité qu’ils incarnent (ex. action sur les haies dans le Lauragais, actions permettant à des visiteurs de découvrir l’agriculture locale).
4. Développement durable du tourisme et des loisirs, notamment par l’aménagement d’un réseau soigneusement articulé d’itinéraires cyclables reliant le canal aux villes et aux villages voisins, et conseillant les collectivités locales sur toutes les formes de développement le long du canal.

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